Le kanji est japonais ou chinois ?

Kanji et Kana

L'origine de caractère chinois remonte vers 3500 av J.C. Des traces sur des os d’animaux et sur des carapaces des tortues remontant à cette époque furent trouvées. Ces caractères sont appelés «甲骨文字 Écriture ossécaille ».

Vers 1050 av J.C, les chinois commencèrent à utiliser des ustensiles de bronze sur lesquels étaient gravés des événements. Ce style de caractères est beaucoup plus évolué que l’écriture ossécaille ; elle comprend plus de traits droits. Ces caractères sont appelés « 金文 Écriture de bronze »

Vers 220 av J.C, à l'époque des royaumes combattants, le style « 篆書- Tensho, Sigillaire » est utilisé pour enregistrer les événements historiques.

Comme ce style d'écriture est également gravé sur la pierre, il est aussi appelé « Écriture de bronze et pierre ».

Ce style est utilisé actuellement pour les sceaux et les billets de banque au Japon.

Vers l’an 25, époque de la dynastie 漢 Han, pour la nécessité d'enregistrer des documents officiels de toutes sortes, des caractères simplifiés de l'écriture sigillaire «隷書 Écriture des clercs » sont largement utilisé.

C'est vers 440 que l’Écriture des clercs est modifiée, simplifiée : plus carrée et accentuée par l'attaque et la finition du pinceau. Appelée « 楷書Kaishô, Écriture régulière », elle est plus précise et facile à lire. Elle est aujourd’hui l’un des styles les plus utilisés pour l'imprimerie.

L’écriture rapide de l'écriture de clercs est appelée « 行書Gyôsho, demi-coursive », sans accent sur l'attaque et la finition des écritures.

Un peu plus tard, une écriture plus rapide encore, «草書Écriture coursive » est progressivement utilisée.

Les caractères chinois sont les éléments d'une des trois écritures japonaises avec les hiragana et les katakana.

Les kanjis apparurent au Japon vers le 5ème siècle. Comme les japonais n'avaient pas de système d'écriture, ils ont utilisé les caractères chinois, pas seulement pour écrire le chinois mais aussi pour écrire leur propre langue. Certains caractères ont été pris dans une valeur purement phonétique ; c'est ce qu'on appelle les manyôgana.

C'est une diminution drastique du nombre de caractères utilisés phonétiquement (un par son) et une grande simplification et stylisation des traits qui donnèrent naissance aux 平仮名hiragana. Les カタカナ katakana sont quant à eux issus d’une utilisation et d’une simplification d’une partie des kanjis.

Ce sont des syllabaires de 46 signes de base. Actuellement, au Japon, parallèlement a cette utilisation phonétique, les kanjis sont utilisés également pour leurs sens multiples.